J'étais hier à une réunion avec un sénateur républicain. Il ma expliqué les fortes chances qu'avaient les Républicains de gagner six - sinon huit - des sièges actuellement détenus par les démocrates au Sénat lors des législatives de 2010. Le siège du Majority Leader Harry Reid, du Nevada, est notamment menacé.
La faiblesse actuelle des démocrates et limpopularité de Harry Reid s'expliquent principalement la réforme de la santé initiée par ladministration Obama et les manoeuvres législatives qui l'entourent.
Les Américains restent profondément sceptiques a l'égard de lexpansion massive du gouvernement fédéral. Ils ne croient pas que la crise économique soit le meilleur moment pour cela.
Selon un sondage récent CBS-New York Times, seulement 13% de l'opinion pense que les problèmes de notre système de santé soient les plus importants, derrière léconomie (25%) et lemploi (27%), et ce en dépit de leffort massif de la Maison blanche de faire de la réforme de santé la une de tous les journaux.
Selon Rasmussen Reports, 53% des sondés se déclarent "opposés" à la réforme. 41 % se disent "fortement opposés", contre seulement 20% se déclarant "fortement en faveur". 57 % des sondés estiment que la réforme nuira à la croissance économique. Et plus de 80% pensent qu'elle coutera bien plus que ce que le Président pense.
On a du mal donc à comprendre, simplement d'un point de vue de stratégie politique, pourquoi le Président insiste tant sur cette réforme qui a déjà divisé son parti et risque d'affaiblir sa présidence.
Une approche plus modéré, étape par étape, serait plus efficace. Selon Rasmussen, 57% des sondés pensent que le Congrès doit repenser la reforme.
Mais le President souhaite passer une réforme la semaine prochaine, quoi qu'il arrive.